Les automobilistes québécois ont vu leur prime en assurance automobile augmenter de 6 % en moyenne depuis trois ans en raison notamment de la hausse de la fréquence des sinistres et du coût moyen des réclamations.
C’est ce que constate le Groupement des assureurs automobiles (GAA) qui a compilé les données statistiques 2017 lesquelles confirment un resserrement du marché.
Ainsi, la prime moyenne payée est passée de 532 $ en 2015 à 564 $ en 2017 tandis que le coût moyen des sinistres a aussi connu un bon de 8 % sur la même période, passant de 3062 $ en 2015 à 3301 $, l’an dernier. En 2008, il était de seulement de 2594 $.
Le GAA s’inquiète de cette augmentation des primes observée depuis trois ans sur le marché de l'assurance automobile, d’autant que le niveau des primes facturées au cours des dernières années ne semble plus suffire plus à couvrir les sinistres et les frais d'exploitation, précise-t-on.
«En 2017, pour chaque dollar de prime facturée, les assureurs ont payé 77 cents en réclamations. Si on y ajoute les frais d'exploitation, le coût total assumé par les assureurs excède les primes payées depuis 2015», a indiqué dans un communiqué Michel Ladéroute, directeur général adjoint du GAA.
Le Groupement des assureurs automobiles rappelle que le marché de l'assurance auto au Québec est soumis à une rude concurrence. De plus, la hausse du coût des pièces et de la main-d'œuvre ne s’estompe pas, tout comme l’impact de composantes électroniques dans le coût des réparations.
«La prime moyenne de 2017 correspond en dollars courants à celle qui prévalait en 2008. Les Québécois sont d'ailleurs les automobilistes dont la prime d'assurance automobile est la plus basse au Canada», a fait savoir M. Ladéroute.