Vous êtes sur le point de changer de voiture et pensez vous tourner vers un véhicule utilitaire compact? Bonne chance.
Les choix sont si nombreux pour le consommateur qu’il est très, très facile de s’y perdre. Si la majorité des acheteurs au pays jettent leur dévolu sur le Toyota RAV4, le Ford Escape et le Honda CR-V, il existe une multitude d’autres options.
Parmi celles-ci figure le GMC Terrain, le frère jumeau du Chevrolet Equinox. Longtemps dans l’ombre des grosses pointures de sa catégorie, le Terrain revient sous un tout nouveau jour pour le millésime 2018, et GM n’a plus l’intention de jouer les seconds violons.
Tout se passe sous le capot
Pour GMC, la stratégie est claire. On veut offrir le plus de choix possible à la clientèle, question de ratisser le plus large possible. On offre ainsi trois choix de motorisations qui, dit-on, saura plaire à un vaste auditoire.
Exit les deux moteurs atmosphériques qui étaient sous le capot du Terrain jusqu’à cette année. Pour 2018, GMC adopte la turbocompression pour tous ses modèles, du SLE au Denali. On se retrouve ainsi avec trois mécaniques à quatre cylindres; l’une de 1,5 litre, une autre de 2,0 litres et une troisième au diesel de 1,6 litre.
Seulement disponible avec la version SLE, le moteur de 1,5 litre fait office de motorisation de base, et ça paraît. Ses 170 chevaux peinent à traîner la carcasse du Terrain, et la transmission automatique à neuf rapports ne fait rien pour aider, souvent hésitante à changer de rapports.
Avec le moteur de 2,0 litres d’une puissance de 252 chevaux, toutefois, la personnalité du petit GMC change du tout au tout. Le véhicule ne manque jamais de jus, et sa transmission est soudain beaucoup plus dégourdie. Plutôt étrange, quand on sait que c’est exactement la même. La consommation d’essence est évidemment un peu plus élevée, mais à 11,2 L/100 km en ville et à 9,0 L/100 km sur route avec le touage intégral, ça demeure très raisonnable pour un véhicule de ce gabarit.
Avec le moteur de 2,0 litres, la capacité de remorquage passe aussi de 1500 à 3500 livres. Pour ceux qui ont à remorquer, c’est l’option à prioriser.
Puis, il y a la nouvelle version diesel, elle aussi turbocompressée. Son comportement routier ne déçoit pas, même si on se demande toujours pourquoi GMC l’a affublé d’une boîte à six rapports au lieu de celle qui équipe les autres versions du modèle...
Avec la réputation du diesel, on se serait aussi attendu à une capacité de remorquage supérieure à 1500 livres. GMC se défend en précisant qu’on a plutôt mis l’emphase sur l’économie de carburant. Et avec des cotes de 8,5 L/100 km en ville et de 6,1 L/100 km sur route avec le rouage intégral, faut admettre que c’est réussi.
Un nouveau look, en dedans comme en dehors
Il n’y a pas que sous le capot où GMC a mis les bouchées doubles avec la nouvelle génération du Terrain. Enfin, le VUS américain offre une bouille digne de ce nom. Quelque peu arrondi, le véhicule conserve tout de même une allure robuste qui fait honneur au constructeur. Les phares et les feux en forme de «C» deviennent sa nouvelle marque de commerce, et avouons que c’est plutôt joli.
À l’intérieur, une nouvelle version du système d’infodivertissement de General Motors trône au centre du tableau de bord. On joue la carte de la technologie avec une connexion Wi-Fi et quatre ports USB offerts de série.
Sur certaines versions, une roulette permet de choisir manuellement entre un rouage à deux ou à quatre roues motrices. Plutôt inusité, dans une catégorie où le rouage intégral est habituellement activé automatiquement quand le véhicule en a besoin.
GMC a aussi dégagé beaucoup d’espace en remplaçant le traditionnel levier de vitesses par des boutons intégrés au tableau de bord.
L’optimisation de l’espace semble d’ailleurs avoir été le mot d’ordre dans la conception du nouveau Terrain. Malgré son format plutôt compact, le VUS offre un espace de chargement correct de 846 litres dans le coffre. Toutefois, celui-ci passe à un impressionnant 2294 litres une fois les sièges rabattus. Même le siège du passager à l’avant est rabattable pour offrir un maximum d’espace. Fallait y penser!
Un véhicule premium, vraiment?
Le Terrain, c’est l’équivalent chez GMC de l’Equinox chez Chevrolet. C’est le même véhicule, carrément. Avec un logo différent et quelques petits détails.
Pourtant, à 30 195$, le Terrain a un prix de départ de 2605$ supérieur à celui de l’Equinox. Pour expliquer cette imparité, GMC insiste sur le fait que le Terrain est un véhicule plus haut gamme, plus «premium» que son frère chez Chevrolet.
Pourtant, plusieurs éléments de finition du Terrain n’ont rien de haut de gamme. Ça se voit parfois dans les détails, comme la fenêtre du côté passager qui n’a pas d’option de fermeture automatique, où bien le capot qu’on doit encore faire tenir avec une petite tige de métal pour jeter un œil au moteur.
Pour aller jouer dans les plates-bandes de marques premium, GMC a des méchantes croûtes à manger. Dans ce contexte, difficile de justifier un prix aussi élevé.
Reste qu’avec une alternative diesel, une capacité de remorquage de 3500 livres et un look franchement réussi, le GMC Terrain a enfin quelques cartes à son jeu.