Récemment, GM a remanié son tandem de camionnettes pleine grandeur. Le Sierra est donc nouveau pour 2019. Côté style, on a toujours préféré les lignes un peu plus sportives du Sierra par rapport au Chevrolet Silverado et c’est encore le cas. GMC s’efforce de le distinguer via plusieurs petits détails qui font la différence. C’est le cas de son imposante grille qui n’est pas sans nous rappeler celle des versions HD et qui apporte un design beaucoup plus costaud et dynamique.
Concernant notre version Denali entièrement de noir vêtue et équipée de jantes de 22 pouces, elle nous a valu plusieurs pouces en l’air de la part de passionnés qui connaissent bien les spécifications de cette livrée haut de gamme. Même une visite au stationnement devant le casino de Montréal bondé n’avait rien de gênant. La large bande aux DEL qui encadre une partie des phares apporte une belle touche de sophistication en soirée.
Un des avantages du Sierra par rapport au Chevrolet Silverado, c’est qu’il est possible de l’obtenir avec le hayon MultiPro, qui peut se transformer de six manières distinctes. Un second ensemble de pentures permet d’abaisser indépendamment le 2/3 du hayon, ce qui ajoute plusieurs fonctionnalités intéressantes, notamment en déployant une marche facilitant l’accès à bord.
Ford a toujours eu l’avantage des fonctionnalités , et GM a décidé de ne pas s’en laisser imposer cette fois. On aime aussi l’éclairage aux DEL de la caisse ainsi que le revêtement vaporisé qui protège la caisse, offert de série dans le cas du Denali.
Il est plus gros
Ce n’est pas une illusion, le nouveau Sierra 2019 dispose d’un empattement majoré de trois pouces (76 mm), ce qui se traduit par un gain d’espace à bord, surtout pour le dégagement aux jambes des passagers arrière. On est maintenant un peu plus en ligne avec la concurrence, spécialement par rapport au F-150 qui était le plus spacieux à ce chapitre. Si vous devez composer avec les besoins d’une famille, vous apprécierez certainement ce gain. Cependant, le plancher n’est toujours pas complètement plat à l’arrière, contrairement aux rivaux.
Du reste, l’habitacle demeure assez classique dans son aménagement et c’est justement ce que beaucoup critiquent, le manque d’audace de GM par rapport aux habitacles de la concurrence, surtout face au nouveau Ram 1500.
Notre Denali, avoisinant les 80 000 $ avec ses options, n’a d’ailleurs pas tout le panache attendu d’un tel modèle. Au moins, les différentes commandes sont simples à comprendre et leur grande taille les rend assez faciles à activer, même avec des gants. Le système multimédia est simple et sa compatibilité avec Apple CarPlay simplifie vraiment la vie à bord. Rien à reprocher non plus au système de sonorisation haut de gamme Bose; sa puissance fait même trembler l’affichage tête haute!
Nous avons parcouru plus de 1 250 km à bord du Sierra Denali et plusieurs de ses fonctionnalités ont été appréciées par nos passagers, notamment ses sièges chauffants à l’arrière ainsi que la disponibilité d’internet à bord via son point d’accès sans fil.
Petit ou gros V8?
De série, le véhicule est équipé d’un V8 de 5,3 litres déployant 355 chevaux, le plus populaire des moteurs de la gamme. Jumelé à une boîte automatique à huit rapports, ce dernier offre un très bon compromis entre consommation, puissance et capacité. Dans notre cas, l’emblème apposé sur les flancs à la jonction du capot démontrait que notre modèle d’essai disposait du plus puissant des moteurs proposés, soit le V8 de 6,2 litres qui développe 420 chevaux et qui vous permettra de tracter jusqu’à 12 200 lb.
Bien entendu, il n’est pas aussi économique en carburant, mais nous avons tout de même obtenu une moyenne de 14,9 L/100 km, ce qui n’est pas si mal. On peut remercier sa technologie de désactivation des cylindres et sa transmission à 10 rapports.
La grande force des camionnettes GM a toujours été leur comportement : elles représentent un bon compromis entre confort et tenue de route. Notre modèle d’essai nous permettait d’entrer dans les courbes assez rapidement. Le véhicule était solide comme un roc, et ce, malgré que l’on conserve l’essieu rigide et la suspension à lames. Il ne faut pas oublier non plus que les roues de 22 pouces optionnelles avec des pneus à profil bas aidaient à la cause.
Avec sa taille, le Sierra n’est pas le plus amusant à manœuvrer en ville ou dans les stationnements. On finit par stationner un peu plus loin afin d’avoir suffisamment d’espace. Oubliez les stationnements intérieurs ou les parallèles entre deux parcomètres. Du reste, vous apprécierez les vertus d’une camionnette pleine grandeur pour transporter des objets plus imposants. Difficile de s’en passer une fois que l’on y a goûté.